Auteur
Christelle Dabos
Éditions
Gallimard
Année de sortie
2013
Nombre de pages
519
Résumé
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
Mon avis
Je lis des avis très positifs sur la série depuis un bout de temps maintenant et à l’occasion du Cold Winter Challenge et de la lecture commune organisée par la booktubeuse Bulledop, je me suis lancée !
On rencontre Ophélie, une jeune fille réservée et discrète, de petite taille qui tient un musée. Elle vit sur l’arche d’Anima, elle peut animer les objets qui l’entoure et les lire, c’est à dire revivre leur passé rien que par le touché. Mais elle a aussi une capacité peu courante : elle peut passer les miroirs. Elle a la faculté de se déplacer entre deux miroirs en les traversant.
Un jour on lui annonce qu’elle a été promise à un homme habitant une autre arche que la sienne : le Pôle. Elle devra donc y suivre son promis avant la cérémonie du mariage. Bien que peu enthousiaste à l’idée de quitter son arche, elle l’est encore moins lorsqu’elle rencontre Thorn : celui-ci est froid, ne s’intéresse absolument pas à elle et parait dénué de toute émotion.
En plus la vie au Pôle s’annonce intrigante et pleines de dangers. Le fait que son futur mari soit très peu apprécié ne lui facilite pas les choses.
Ophélie me ressemble pas mal : c’est une petite brune à lunettes, réservée, qui a une toute petite voix. Au début elle est très effacée, parait faible, passive et peu intéressante. Cependant, la vie au pôle va révéler son caractère.
Son inséparable écharpe est animée et relativement caractérielle, ce qui est vraiment rigolo. Elle se comporte un peu comme un serpent protecteur.
Ophélie est soit enfermée dans des murs, soit dans un habit. On découvre le Pôle depuis les coulisses puisque l’identité d’Ophélie est cachée.
On découvre tout de même la vie de la cour au Pôle qui ressemble beaucoup à la cour au temps des rois de France : complots, ragots, festivités extravagantes et apparences sont les maîtres mots. Et la tante de Thorn, Berenilde, est LA courtisane par excellence…
Thorn est vraiment complexe, plutôt froid, renfermé et tellement énigmatique. La relation entre lui et Ophélie est très tendue, souvent sous tension pour des raisons de confiance et des motivations liées à la venue d’Ophélie au Pôle. Si il n’y a pas une once de romantisme entre eux, j’avoue que je me suis passionnée pour leurs confrontations car ce duo fonctionne à merveille et, malgré tout, ils ont besoins l’un de l’autre.
Dans le tome suivant, j’attends des éclaircissements sur lui parce que là je suis au moins aussi frustrée qu’Ophélie de ne pas le connaître plus !
Côté personnages secondaires, la marraine et chaperonne d’Ophélie, plutôt rigide va se révéler une alliée de taille pour celle-ci qui est parachutée dans ce monde dangereux qu’elle ne connait pas. Elle m’a souvent fait rire car pas très fine et relativement directe, elle met facilement les pieds dans le plat.
Sinon j’ai adoré Archibald, un personnage très haut placé, loufoque et décalé, qui n’est pas sans rappeler le chapelier d’Alice au Pays des Merveilles. Une autre inspiration, facile à relever mais néanmoins intéressante, la Citacielle fait beaucoup penser au dessin animé japonnais Le Chateau dans le ciel de Miyazaki. Il y en a plein d’autre, en bref les inspirations de l’auteure sont multiples et variées.
Malgré la taille du livre, il n’y a pas une multitude d’actions mais l’intrigue avance tout de même à un bon rythme. L’auteure prend le temps de présenter l’univers, les personnages, leur manière d’être… J’ai aimé cette prise de temps, on s’immerge d’autant plus dans ce monde et on s’attache encore plus aux personnages. Si le tout engendre quelques longueurs, je les trouve totalement justifiées et nécessaires.
Pour conclure, ce fut une très bonne lecture, dans un univers passionnant, qui me laisse beaucoup de questions et d’attente pour la suite !