Auteur
Agnès Martin-Lugand
Éditions
Michel Lafon
Année de sortie
2012
Nombre de pages
186
Résumé
« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Mon avis
J’avais envie d’une lecture contemporaine, alors, allier livres et café avec un décor irlandais un peu sauvage, j’adhère !
Diane a perdu son mari et sa fille. Le temps passe mais elle ne parvient pas à s’en remettre. On partage son désarroi face à la vie qui continue et elle qui reste accrochée à ses souvenirs, enlisée dans sa tristesse et son trop plein d’émotions. Sur un coup de tête, elle quitte Paris et son café littéraire ‘Les Gens heureux lisent et boivent du café’ pour partir en Irlande dans un petit village perdu, durant une durée indéterminée. Arrivée là-bas, elle rencontre les propriétaires du cottage qu’elle loue : un couple plutôt âgé, Abby et Jack, mais adorable. Au côté de leur famille, elle va petit à petit reprendre goût à la vie.
J’ai eu du mal à m’identifier à Diane, je regrette de n’être restée que spectatrice. Pourtant j’ai été sensible à ses émotions, sa tristesse et j’ai parfaitement compris la plupart de ses réactions.
Edward, fils adoptif d’Abby et Jack mais aussi voisin de Diane, est présenté comme un homme viril, bourru et solitaire, bien que tous ces traits soient poussés à la limite de l’excessif. S’il n’est pas méchant, il est parfaitement odieux avec elle. J’ai adoré la réaction de Diane vis à vis de lui : sa colère et son irritation étaient on ne peut plus crédibles et justifiés. Mais leur relation est passée trop vite de la répulsion à la tendresse à mon goût.
Bien qu’on ne les voit que peu, j’ai adoré Judith et Félix. Elle, c’est la petite sœur d’Edward, fougueuse et insouciante, elle devient rapidement l’amie de Diane. Félix c’est le meilleur ami, il est le stéréotype de l’homosexuel libre et parfaitement déjanté. À eux deux, ils apportent une grosse touche de légèreté et d’hilarité au récit.
Je regrette que les personnages secondaires n’aient pas été plus exploités que ça : au final on en sait très peu sur Félix et Judith.
Je ne sais pas si c’est la plume de l’auteure ou le cadre de l’histoire qui m’a conquise mais cette lecture a été un agréable moment. En revanche je ne comprends pas le titre puisque l’histoire ne se passe pas au café ‘Les gens heureux lisent et boivent du café’. Les seules allusions au café littéraire de Diane sont dans ses souvenirs.
Si le déroulement de l’histoire est classique, la fin m’a surprise et la lecture est plus qu’agréable.